Pour une automobile aussi le temps est cruel et quatre ans ou presque Â? la 508 a été lancée début 2011 Â? peuvent paraĂ®tre une éternité. Mais il en va des voitures comme des humains : les âmes bien nées restent à la page... pour peu quÂ?elles sÂ?entretiennent. La petite séance de lifting opéré par les toiletteurs maison a remis les pendules à lÂ?heure. La 508 adopte même en avant-première la nouvelle identité visuelle de Peugeot : le Lion quitte le bout du capot pour revenir sur la calandre voulue plus verticale quÂ?auparavant. Le bouclier redessiné et les spectaculaires phares 100 % diodes (selon les versions) complètent la mise à niveau. LÂ?arrière désormais plus structuré et débarrassé du jonc chromé a également droit à des feux à diodes lesquels dessinent de spectaculaires traces de griffes dans lÂ?obscurité. De quoi conférer un certain standing à cette 508 qui évolue aussi sensiblement dans lÂ?habitacle.

Peugeot a entendu les critiques concernant lÂ?ergonomie compliquée et le manque de rangements à portée de main : lÂ?adoption du système télématique à écran tactile de la 308 a permis de supprimer le bloc molette et ses neuf boutons situés entre les sièges avant derrière le levier de vitesse. à la place trône un petit rangement fermé par un rideau qui permet de se délester de quelques objets pas trop encombrants Â? un smartphone de 45 pouces nÂ?y entre pas. En outre la dalle tactile sÂ?avère plus facile dÂ?emploi. DÂ?autant quÂ?au milieu de la console deux touches permettent de zoomer ou dézoomer la carte de la navigation dÂ?un geste. Pour le reste pas de révolution. LÂ?affichage tête-haute sÂ?il se pare de la couleur déjà vue sur la variante HYbrid4 demeure implanté trop bas pour convaincre totalement alors que le volant est encore encombré de quatorze touches.

Ces bémols mis à part la grande Peugeot se veut toujours aussi accueillante. LÂ?espace est généreux aux entournures devant comme derrière le coffre affiche un volume satisfaisant la finition égale celle des généralistes dÂ?outre-Rhin et lÂ?équipement est pléthorique dans cette coĂ»teuse déclinaison Féline. Une dotation dorénavant renforcée par la surveillance des angles morts et la caméra de recul qui sÂ?ajoutent au menu déjà copieux de cette finition haute : climatisation quatre zones accès et démarrage mains-libres sellerie cuir navigation GPS... Voilà qui change des listes dÂ?options à rallonge de la plupart de ses rivales allemandes. DÂ?un point de vue technique Peugeot sÂ?est seulement attaché à revoir à la baisse les émissions de CO2 de ses moteurs. Ceux-ci satisfont à la norme antipollution Euro 6 à lÂ?exception notable des deux blocs dÂ?entrée de gamme le 1.6 VTi essence de 120 ch et le 1.6 e-HDi de 115 ch.

Une variante sans-plomb que nous ne vous recommanderons pas car trop juste et proposée seulement avec la lymphatique boĂ®te robotisée BMP6. Le 1.6 e-HDi quand il nÂ?est pas accouplé avec lÂ?ETG6 (une BMP6 à peine améliorée) se révèle un bien meilleur choix. Outre les diesels BlueHDi que nous avons découverts il y a quelques mois la 508 inaugure une version modernisée du 1.6 THP essence. Sa puissance grimpe de 156 à 165 ch (le couple stagne à 240 Nm) et pour la première fois ce quatre-cylindres reçoit un Stop Start. Pas un coĂ»teux alterno-démarreur Â? que Peugeot réserve aux 2.0 HDi Â? mais un démarreur renforcé qui il faut lÂ?avouer ne se débrouille pas si mal ici associé à la boĂ®te automatique. Douceur silence et bonnes manières sont de la partie au volant de cette 508 essence qui si elle nÂ?épate jamais par son brio efface les dépassements avec décontraction.