Futée la 207 SW ! Dans un gabarit raisonnable (416 m) elle parvient à caser les aspects pratiques de breaks plus imposants. Voire plus puisqu'elle emprunte certaines de ses astuces aux monospaces. Pour obtenir un plancher parfaitement plat la simplicité est ainsi de mise. Il vous suffira d'abaisser les dossiers arrière (séparés 60/40) pour voir les assises s'effacer automatiquement. Une trouvaille absente de la berline et appréciable au quotidien. En remettant la main au porte-monnaie vous pourrez y ajouter une lunette arrière à ouverture indépendante accompagnée d'un grand toit en verre gage de luminosité.

En revanche en dépit de cette modularité soignée ne choisissiez pas la 207 SW si vous envisagez des déménagements réguliers. Plus petit que celui de sa devancière la 206 SW le coffre cède aussi quelques dm3 à celui de la Clio Estate sa rivale française. Pourtant avec son volume nettement supérieur à celui de la berline et sa forme cubique il reste à même de rendre bien des services. Banquette rabattue la soute accepte ainsi 1.080 dm3 soit 300 dm3 supplémentaires. Une fois les bagages chargés on peut donc craindre le pire pour lepetit 1.6 VTi de 120 ch niché sous le capot.

Heureusement notre inquiétude se révèle vite infondée. Etudié avec BMW ce quatre-cylindres n'apporte certes pas le couple d'un diesel et déçoit par un appétit plutôt prononcé (9 l/100 km). Mais il fait preuve d'un réel dynamisme permet des relances efficaces et offre une réelle onctuosité. En devenant SW la Lionne a su ménager cette belle santé. Il faut dire que sur la balance elle reste raisonnable avec un surpoids contenu à 25 kg par rapport à la 207 cinq-portes. En se dotant de rapports plus courts elle parvient même à se montrer plus performante en reprises. Question confort le break se révèle aussi un peu plus recommandable que la berline. Bien qu'elle reste trépidante à basse vitesse sur les revêtements bosselés la suspension marque un progrès sensible. Plutôt réduit le surcoût demandé en devient d'autant plus acceptable.